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Belles fêtes de fin d'année à tous



Madame, Monsieur, chers concitoyens, chers amis,


Permettez-moi tout d’abord de vous souhaiter d’excellentes fêtes de fin d’année. Ces fêtes, qu’on croie en quelque chose ou en rien du tout, sont un moment important de notre vie personnelle, familiale et collective. 


Un moment de réjouissances pour les plus entourés d’entre-nous, mais aussi un moment qui peut être douloureux ou angoissant, quand on a perdu un être cher, qu’on est seul, dans la maladie, ou qu’on s’est fâché avec des membres de sa famille.

Beaucoup de femmes, de mères de famille, de grands-mères, ont aussi bien voulu me dire à quel point c’était un moment de stress, d’importante « charge mentale ». Je ne peux que vous inviter répartir joyeusement cette charge, avec ces messieurs d’abord, avec des plus jeunes, des plus vieux… les fêtes sont un moment de partage avant tout, pas de recherche de perfection, et rappelez-vous que les voix critiques ne sont pas celles qui profitent de l’instant ni qui vous veulent du bien.


Quelle que soit votre situation, mes pensées les plus chaleureuses et les plus positives vous accompagnent pour cette fin d’année.


La fin de décembre, c’est aussi le moment de dresser, en conscience, un bilan de l’année écoulée, pour mieux envisager les temps à venir.

Dans mon mandat de député, l’année 2023 aura été un moment de choix importants, la fin d’un cycle d’une certaine manière, et le début de nouveaux jalons pour continuer à vous représenter, dans le respect de mes engagements envers vous et du contrat moral passé lors des élections de 2022.


Depuis 2017, j’ai le privilège de représenter les habitants de la deuxième circonscription du Finistère. Je dis le privilège, parce que c’est une circonscription d’une richesse incroyable, qui ne peut que rendre légitimement fiers ses habitants et ceux qui ont, pour un temps, la tâche de les représenter. Au bout du monde, nous avons tous les atouts pour vivre honnêtement et dans l’ouverture au reste du monde : mer, campagne, ville, rural, industrie et artisanat, agriculture, éducation et enseignement supérieur de pointe, vie culturelle d’une richesse sans pareille pour une agglomération de cette taille.


Depuis 2017, mes idées n’ont pas fondamentalement changé. Bien sûr, les situations évoluent ; j’écoute et je m’adapte, je ne crois pas être obtus ; mais je n’ai pas varié dans mes convictions essentielles. 


Je n’ai pu, à l’inverse, que constater une dérive croissante de l’exécutif vers des positions souvent éloignées et parfois opposées même à des engagements pris quelques années plus tôt. Qui aurait cru, en 2017, que l’exécutif ferait voter en 2023 une réforme des retraites à la mode Fillon (exit la réforme du marché du travail des seniors, les ambitions sociétales pour de meilleurs parcours de carrière ou la recherche d’une équité dans le montant des pensions) puis un texte sur l’immigration à la sauce Pasqua-Le Pen ? Ce texte est inepte. Il ne résoudra rien en matière d’immigration et fait le lit des idées d’extrême-droite. Il annonce une radicalisation du débat en France sans proposer de réelles solutions. 


Je ne peux cacher, non plus, avoir été déçu des positions diplomatiques ambiguës et contreproductives pour notre pays (Russie-Ukraine, Proche-Orient, Afrique), parfois partiellement amendées par la suite, mais bien tard, et non sans dommages.


Enfin, le « en même temps » ne peut être un n’importe quoi. La France ne peut s’abstenir à Bruxelles sur des questions importantes comme le renouvellement de certaines substances phytosanitaires, pour qu’un ministre nous explique que ça veut dire que nous y sommes favorables, un autre que nous sommes contre, et le Président de la République rien du tout (après s’être aventuré avec beaucoup trop d’empressement sur ce terrain en 2017). De même, sauf à assumer une schizophrénie dommageable pour la démocratie, on ne peut pas dans le même temps faire de l’égalité femmes-hommes une grande cause du quinquennat, puis annoncer sans ciller que Gérard Depardieu « rend fier la France ». 


En 2022, je vous avais proposé de travailler avec la majorité présidentielle, dans une position « loyale et libre ». Dans la majorité pour faire avancer le pays, avec une dose d’autonomie. 

J’ai voté 95% des « petits » textes de la majorité cette année. Quelques textes importants aussi, notamment sur l’avenir énergétique de la France (nucléaire et renouvelables) ou de notre défense nationale.


Mais sur deux textes majeurs, je n’ai pu que constater un fossé important dans la vision et les valeurs : les retraites, puis l’immigration.


C’est pourquoi j’ai pris la décision, à l’issue de mon vote sur l’immigration de mardi dernier, de faire un pas de côté vis-à-vis de la majorité présidentielle. 


Je serai désormais un peu plus libre. Je reste dans une approche constructive avec le gouvernement, vous ne me verrez jamais m’opposer par principe ou de manière pavlovienne.

Je voterai tout simplement ce que j’estime aller dans le bon sens pour notre pays et notre circonscription, en toute indépendance.

Concrètement, cela veut dire que je rejoins le groupe des «non-inscrits » à l’Assemblée nationale. 


Qu’est-ce que ça change ? Pas grand chose dans la pratique. Je continue de travailler à la commission de la Défense de l’Assemblée nationale où je poursuis le travail engagé. Je poserai un peu moins de questions d’actualité au Gouvernement (les séances du mardi et désormais du mercredi). Mais j’aurai dans l’immense majorité des cas suffisamment de temps de parole pour vous représenter sur les textes législatifs qui comptent pour vous. 


En guise de conclusion, je souhaite vous dire que vous continuerez, comme depuis 6 ans et demi, à me trouver à vos côtés, dans nos quartiers comme à l’Assemblée, pour porter votre voix, avec simplicité et clarté, sur des sujets aussi essentiels que votre pouvoir d’achat, la qualité de nos services publics de santé et d’éducation, la défense de l’industrie et de l’emploi, et, bien sûr, votre sécurité au quotidien dans la métropole.


Joyeuses fêtes à tous, et à très bientôt !

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